Encadré 6. Maladies auto-immunes et allergies graves

Une des craintes majeures soulevées par les vaccins est qu’ils puissent provoquer ou déclencher une maladie allergique ou auto-immune. A la fin des années 90, la campagne de vaccination contre l’hépatite B incluant  aussi de jeunes adultes a abouti à la suspicion d’un lien entre la vaccination contre l’hépatite B et les maladies démyélinisantes  notamment des scléroses en plaques. Depuis, plus d’une dizaine d’études n’ont pu démontrer de lien de causalité entre cette vaccination et ces maladies et une revue systématique de la littérature et d’une méta-analyse récente conclut sans ambiguïté : pas d’augmentation du risque de développer une sclérose en plaques ou une rechute après  aucune vaccination y compris l’hépatite B.(15)  Avant la mise à disponibilité des vaccins contre les papillomavirus, une étude réalisée en Californie par le Kaiser Permanente Institute (une des principales « assurance maladie » dans cet état) a essayé d’évaluer le risque « de base » des maladies auto-immunes et des allergies graves. Ils ont surveillé les diagnostics de ce type de maladie dans les suites d’une consultation systématique d’une adolescente (< 15 ans) ou d’un adulte jeune alors même que ces patients n’étaient pas vaccinés.

 

Adolescentes

(dans les 6 semaines après la consultation, pour 100.000 sujets)

Adultes Jeunes

(dans les 6 semaines après la consultation, pour 100.000 sujets)

Asthme

81,3
91,5

Allergie

45,8
75,3

Diabète

12,8
17
Thyroïdite 4 71,8
Maladies inflammatoires du tube digestif 4,5 8,2
Lupus 0,5 7,8
Maladie démyélinisante 1 3

Ces maladies surviennent donc bien en l’absence de toute vaccination et  sont bien plus fréquentes chez les adultes jeunes que chez les adolescentes. Ceci explique la suspicion de lien qui a pu exister entre vaccination hépatite B et sclérose en plaques en France (un grand nombre d’adultes jeunes ayant été vaccinés).  Concernant la vaccination papillomavirus, trois études ont été publiées ces dernières années, comparant des jeunes filles vaccinées et non vaccinées. Aucune ne retrouve d’augmentation du risque de ces maladies auto-immunes chez les vaccinées.

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