Détail 4. Les vaccins à ARNm disponibles protègent-t-il du variant Omicron ?

Oui, mais avec une efficacité diminuée, en particulier sur les formes non graves et chez les personnes âgées et avec comorbidités et après 3 doses de vaccin ! 

Plusieurs études ont montré que la capacité neutralisante du sérum de primo-vaccinés avec deux doses était 10 à 40 fois inférieure pour Omicron ; le pouvoir neutralisant du sérum de convalescents était également significativement diminué (1,2,3). Le maintien du pouvoir neutralisant est meilleur chez les personnes qui ont été à la fois infectées et complètement primo-vaccinées (2 doses). L'administration d'une dose de rappel Pfizer ainsi que la vaccination d'individus précédemment infectés permettrait de générer une réponse neutralisante suffisante contre Omicron (4). Une étude montre néanmoins que ce taux d’anticorps post 3ème dose diminue dès 3 mois, mais des données à plus long terme sont nécessaires. A partir de ces résultats, une modélisation a permis d’estimer la protection assurée par un vaccin ARNm : six mois après deux doses elle serait d’environ 40 % contre l'infection symptomatique et 80 % contre les formes sévères ; la dose de rappel « booster » augmenterait cette protection à 86 % contre l'infection symptomatique et 98 % contre les formes sévères.  L’efficacité sur OMICRON de l’immunité cellulaire induite par une infection antérieure et à un moindre degré par un vaccin ARNm peut expliquer le maintien d’une protection clinique vis-à-vis des formes sévères. En effet, l’immunité cellulaire en particulier celle médiée par les CD8 (qui jouent un rôle important dans la prévention des formes graves) semble répondre à l’ensemble de la protéine Spike et pourrait être moins touchée par les mutations que la réponse anticorps.

Une autre étude  montre que le schéma en 2 doses du Comirnaty® a peu d’effet neutralisant sur le variant Omicron ; par contre, après la dose booster, le pouvoir neutralisant serait multiplié par 25 et redeviendrait comparable à celui obtenu après 2 doses sur les souches ancestrales. Cette étude

précise aussi que 80% des épitopes de la Spike du variant Omicron reconnus par les CD8 sont peu affectés suggérant qu’après la primovacination la protection contre les formes graves serait maintenue. Une étude anglaise suggère qu’après 2 mois, un schéma de vaccination initial par 2 doses de Pfizer ou d’AstraZeneca ne protègerait pas ou peu contre les formes modérées mais que l’efficacité vaccinale 15 jours après une dose de rappel remonterait à 70-75%. Enfin, le dernier rapport des autorités anglaises confirme ces données mais suggère d’une part une efficacité plus grande pour le Spikevax et d’autre part que l’efficacité diminue 10 semaines après le booster.

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