Le Covid Long est-il fréquent chez l’enfant ? Non !!! Cependant des symptômes prolongés post-COVID-19 ont été décrits chez les adolescents et plus rarement chez les enfants, mais dans une proportion bien moindre que chez l’adulte. Une méta-analyse de 14 études internationales portant au total sur 19.426 enfants et adolescents ayant signalé des symptômes persistants du COVID-19, montre que :
- la fréquence semble bien moins importante que chez les adultes (2-5% pour les études avec un groupe contrôle),
- les symptômes (plus rapidement résolutifs que chez l’adulte) sont des motifs fréquents de consultation dans la population pédiatrique, en dehors de toute infection COVID.
Une autre méta-analyse confirme que la plupart des symptômes persistants sont aussi fréquents dans le groupe contrôle que dans le groupe infecté par le SARS-CoV-2
Les signes d’appel sont : fatigue, maux de tête, troubles du sommeil, difficultés de concentration, arthromyalgies, douleurs abdominales, intolérance à l’effort, anosmie-agueusie persistante et signes respiratoires. Les symptômes sont souvent intriqués et peuvent impacter la vie quotidienne de l’enfant (diminution des activités habituelles, décrochage et/ou absentéisme scolaire). Même si les enfants, plus souvent des adolescents, ne sont pas nombreux à souffrir de symptômes prolongés, il est indispensable de les prendre en charge efficacement afin de minimiser le retentissement sur leur vie quotidienne et celle de leur famille. Une écoute attentive du patient et de la famille permet dans une grande partie des cas de les rassurer sur la bonne évolution attendue dans un temps court.
Le fait de présenter depuis quelques mois des symptômes évocateurs de COVID long est-il une contre-indication à la vaccination ? Non au contraire… Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’y a pas de contre-indication à la vaccination des patients présentant des symptômes prolongés de la covid-19. Au contraire, dans le cas de symptômes prolongés de la covid-19 liés à une infection non contrôlée, la vaccination pourrait même contribuer à la guérison. D’après une étude sur la tolérance du vaccin de Pfizer, le fait de souffrir ou d’avoir souffert de « Covid long » n’était pas associé à une mauvaise tolérance du vaccin. Chez 44 patients souffrant de « Covid long » et vaccinés, une absence d’aggravation voire une amélioration de la qualité de vie étaient le plus souvent rapportées à 1 mois ? La même équipe a communiqué les résultats d’une enquête menée auprès de 812 personnes : après la 1ère dose de vaccin, 56,7 % rapportaient une amélioration de leurs symptômes, 24,6 % une absence de modification et 18,7 % une aggravation (étude non publiée). Au total, une dose unique de vaccin peut donc être administrée à partir de deux mois après le début de l’infection chez les personnes souffrant de symptômes prolongés.