Les patients greffés ou insuffisants rénaux ont-ils une réponse immunitaire suffisante ?
Non !!! Deux études ont été réalisées chez 242 greffés rénaux et 436 greffés d’organe solide, 20 à 28 jours après la première dose d’un vaccin ARN (Moderna ou Pfizer) : les anticorps anti spike n’étaient détectables que chez 10.8% et 17% des patients. Les éléments impactant positivement la réponse étaient une plus faible dose d’immunosuppresseurs, l’ancienneté de la greffe et l’absence d’utilisation d’anti-métabolite. Ces données soulignent l’importance de ne pas espacer chez les patients sévèrement immunodéprimés la deuxième injection de vaccin à ARNm au-delà de 28 jours, compte tenu du faible taux de réponse après la première dose chez les patients greffés. De plus, les dernières recommandations officielles précisent que l’injection d’une 3ème de vaccin à ARNm est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées (transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, patients dialysés, patients atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort de type anti-CD20 ou anti-métabolites). Cette 3ème injection doit intervenir 4 semaines au moins après la deuxième dose, et dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai.