E comme « Efficacité »

Quel était le degré de protection conféré par une seule dose de vaccin Il faut distinguer les vaccins à ARNm des vaccins vectorisés avec un adénovirus et le variant viral. Dans les deux études de phase 3 des vaccins à ARNm et avec les souches « historiques » du SARS-CoV-2, une protection supérieure à 50 % a été observée dans le mois suivant la première dose, mais il faut noter qu’à partir de 10 jours après la première dose (temps nécessaire à la mise en place de la réponse immunitaire primaire), le taux de protection vis-à-vis du COVID-19 était de 86,7 % (IC95% = 68,6%-95,4%). Le délai moyen entre la contamination et les signes cliniques étant en moyenne de 5 jours, on peut penser que la majorité des vaccinés sont protégés d’une contamination dès le 7ème jour après la vaccination vis-à-vis de la souche Wuhan. Ces résultats ont été confirmés dans des études d’efficacité en vie réelle, en Israël, Angleterre et Ecosse. Cependant des incertitudes persistaient quant à la durée de protection, les taux d’anticorps étant sensiblement moins élevés après une dose qu’après 2 doses. La vaccination complète avec 2 doses assure une protection de l’ordre de 95 % (Liens 1 et 2). Ce qui a été confirmé aussi dans les études en vie réelle. Pour les vaccins vectorisés sur un adénovirus, les données d’efficacité montraient une protection assez prolongée : ainsi le vaccin Johnson&Johnson peut être administré en une dose (avec une efficacité sur plusieurs mois de 66%) et l’efficacité d’une dose d’AstraZeneca à 3 mois semblait se maintenir. La situation est différente avec l’émergence des variants (ß, ∂ et omicron) qui nécessitent des taux d’anticorps plus élevés et pour lesquels une dose est clairement moins efficace. En conclusion : administrer les 2 doses dans les délais recommandés et proposer un « booster » quelques mois après.