C comme « Contact »

Un sujet contact peut-il recevoir la dose « booster » ? OUI !! et sans délai. Au début il était recommandé de retarder l’injection parce qu’en primo-vaccination, la protection optimale n’apparaissait qu’une dizaine de jours après la deuxième dose et que l’on ne connaissait pas la tolérance. Avec la dose « booster », la montée d’anticorps est beaucoup plus rapide, la durée d’apparition de la protection beaucoup plus courte et aucun signe de mauvaise tolérance n’a été observé. Enfin, vu la transmissibilité du variant Omicron, les cas contacts se multiplient retardant inutilement les programmes vaccinaux.

Combien de temps, les patients vaccinés sont-ils protégés avec les variants ?

Des données en apparence contradictoires sont publiées sur la durée de protection conférées par les vaccins. En fait la réponse est complexe et doit faire prendre en compte plusieurs paramètres :

– Les formes cliniques (décès, séjours en réanimation ou soins intensifs, hospitalisations, formes ambulatoires, formes pauci-symptomatique voire asymptomatiques…)

– Les spécificités du patient (sujet âgé, pathologies sous-jacentes)

– Les variants: les moins sensibles aux vaccins comme Omicron nécessitent des concentrations d’anticorps plus élevées.

La conclusion de ces études est que la durée de protection est plus courte chez les sujets fragiles et/ou âgés, pour les variants moins sensibles aux vaccins et pour les formes les moins graves. Ceci n’est pas étonnant quand on sait que quels que soient les anticorps recherchés, les taux d’anticorps déclinent progressivement après la primo-vaccination notamment chez les sujets les plus âgés et/ou fragiles. Une autre donnée de cette étude est importante à souligner : la très grande dispersion interindividuelle des taux d’anticorps, expliquant en grande partie les échecs chez certains patients.

Ceci amène, dans ce contexte actuel de vague due aux variants Omicron, à proposer, en France, une troisième dose ou plutôt un booster à tous les adultes et les adolescents à risque. L’immunité contre le SARS-CoV-2 étant plus érodée par le temps qu’effondrée, notamment contre les formes graves, des voix (dont celle de l’OMS) s’élèvent contre ces « troisièmes doses » pour concentrer les efforts sur les non vaccinés en France et dans le monde.