Coqueluche

Mise à jour : 9 juin 2023

La coqueluche est une maladie provoquée par la bactérie Bordetella pertussis. Elle se manifeste par des accès de toux, des difficultés à respirer (surtout à l’inspiration), et des vomissements provoqués par les sécrétions bronchiques ou la nourriture.

Les violents accès de toux peuvent durer pendant des semaines et empêchent l‘enfant de bien respirer, de dormir et de s’alimenter. Chez le nourrisson, cette maladie peut provoquer des pauses de la respiration ou même un arrêt respiratoire. Les autres complications de la coqueluche sont la pneumonie, les convulsions (2 à 4 enfants sur 100) et des lésions cérébrales (5 enfants sur 1’000) qui peuvent laisser des séquelles à vie.

Les traitements antibiotiques ne raccourcissent pas la durée des symptômes et ne protègent pas contre les complications de la coqueluche. Par contre, ils réduisent de façon considérable la durée de la contagiosité.

Sans la vaccination, plusieurs dizaines de bébés mourraient de coqueluche chaque année en France. Les évolutions mortelles de la coqueluche surviennent chez les petits nourrissons dans environ 1 cas sur 100 à 200, et ce, malgré même une surveillance constante ou un soutien cardiorespiratoire en milieu hospitalier.

Malgré les progrès dus à la vaccination, le risque de coqueluche est encore élevé en France, où les parents ou les frères et soeurs aînés contaminent sans le savoir les bébés n'ayant pas encore reçu 3 doses de vaccin.

La coqueluche et ses complications peuvent être évitées par la vaccination contre la coqueluche !

Vaccin contre la coqueluche

Pendant plus de 30 ans, les vaccins anticoquelucheux étaient des vaccins coquelucheux entiers (bactéries tuées). Ceux disponibles en France étaient remarquablement efficaces (> 90%) à la fois sur la survenue de la maladie et sur la transmission. Ils étaient cependant fortement réactogènes (fièvre élevée et réactions locales). Ils ont été remplacés, depuis le début des années 2000, par des vaccins dits « acellulaires » bien mieux tolérés. Ils ne contiennent maintenant que quelques (2-5) protéines de la surface de la bactérie. Leur action est soutenue par un sel d’aluminium.

Aucun vaccin protégeant seulement contre la coqueluche n’est disponible. Les vaccins combinés Diphtérie-Tétanos-Coqueluche- (+/- Polio-Hib-Hépatite B) permettent de limiter le nombre d’injections tout en protégeant efficacement contre plusieurs maladies.

La protection induite par la maladie ou par la vaccination contre la coqueluche ne dure pas très longtemps. Ainsi, des rappels réguliers sont nécessaires.

La vaccination contre la coqueluche est recommandée :

  • aux bébés dès l’âge de 2 mois.
  • aux enfants (à 12 mois, puis dès que possible entre 4 et 7 ans).
  • aux adolescents (11-15 ans).
  • aux adultes à 25 ans, en particulier les parents ou futurs parents.
  • à toutes les femmes enceintes(de préférence déjà au 2e trimestre de la grossesse), pour qu'elles puissent transmettre des anticorps protecteurs à leur bébé.
  • La vaccination contre la coqueluche est aussi recommandée aux adultes en contact régulier avec des bébés de moins de 6 mois, y compris aux grands-parents ayant souvent la garde de leurs petits-enfants.

Il n'est jamais trop tard pour rattraper une ou plusieurs vaccinations

Degré de protection du vaccin contre la coqueluche

Le vaccin contre la coqueluche protège environ 9 personnes sur 10 contre les formes graves de la maladie et environ 1 personne sur 7 contre toutes les formes. La protection des nourrissons par la vaccination de la mère pendant la grossesse atteint plus de 90%, toutes formes confondues.

La vaccination ou l’infection naturelle ne protègent pas à vie contre la coqueluche, raison pour laquelle des rappels sont recommandés jusqu’à l’âge adulte.

Effets secondaires connus du vaccin contre la coqueluche

Les vaccins combinés contre diphtérie-tétanos-coqueluche-polio-méningite à Hib (avec ou sans hépatite B) ont été développés spécialement pour les nourrissons. Pour les adolescents et les adultes, le vaccin contre la coqueluche est combiné aux vaccins contre le tétanos, la diphtérie et éventuellement la polio.

La vaccination peut provoquer dans 5 à 15% des cas une réaction locale (rougeur, tuméfaction, douleur au point d’injection) ou une réaction plus générale (par exemple de la fièvre, généralement moins de 39°C). Ces réactions se manifestent en général 24 à 48 h après la vaccination et disparaissent très vite. En cas de fièvre élevée, des convulsions fébriles peuvent survenir. Il est donc important de contrôler la température de l’enfant après la vaccination.

Environ un nourrisson sur 1 000 pleure et reste inconsolable durant quelques heures après la vaccination.

Dans de très rares situations, une réaction allergique à certains composants du vaccin peut se produire. Ceci se manifeste en général par une rougeur généralisée de la peau et/ou des démangeaisons. Des réactions plus sévères, comme un choc anaphylactique, sont extrêmement rares (moins d’un cas par million).

Une tuméfaction du bras vacciné peut aussi s’observer, particulièrement chez les grands enfants ou les adultes. Elle disparaît en 2-3 jours.

D’autres problèmes sont parfois signalés après une vaccination. Ils sont extrêmement rares (1 cas par cent mille ou par 1 million). Dans ces conditions, il est difficile d’établir si le vaccin est réellement la cause de cet incident ou s’il s‘agit d‘une coïncidence.

Il est important de savoir que les vaccins n’affaiblissent pas le système immunitaire des nourrissons et qu’ils n’augmentent pas le risque de développer par la suite des allergies ou d’autres maladies

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