Grippe (Influenza)

Mise à jour : 9 juin 2023

La grippe est une maladie provoquée par les virus Influenza A et Influenza B.

Les premiers symptômes de la grippe incluent notamment une sensation de malaise général, un abattement, une brusque poussée de fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, généralement suivis d’une perte d’appétit et de vertiges. Fréquemment, les patients font état de gêne oculaire, notamment lors de mouvements latéraux, de photophobie, de larmoiements et de sensations de brûlure.

La deuxième phase se caractérise par l’intensification des symptômes respiratoires, tels que toux sèche, maux de gorge, enrouement et écoulement nasal. Les enfants présentent fréquemment des symptômes gastro-intestinaux importants, tels que nausées, vomissements, maux de ventre et diarrhées. La fièvre, symptôme le plus visible, augmente rapidement au cours des 12 premières heures pour atteindre des valeurs supérieures à 38°C, avec des pics à 41°C. La fièvre dure en général 3 jours, parfois avec une évolution intermittente en cas d’administration de médicaments contre la fièvre (antipyrétiques), mais elle peut persister jusqu’à 8 jours.

Contrastant avec ces symptômes bruyants d’apparition brutale, l’examen clinique est normal ou ne retrouve qu’une rhinopharyngite.

La convalescence dure en moyenne 1 à 2 semaines, mais peut s’étendre sur quelques semaines de plus.

Chaque hiver en France, plusieurs millions d’affections grippales conduisent à des consultations médicales.

Si toute personne peut présenter des complications dues à la grippe, le risque augmente notablement pour certaines catégories de la population.

Les complications les plus courantes sont la sinusite, l’otite moyenne, la bronchite, la pneumonie ou la laryngite. Cependant, d’autres affections potentiellement mortelles peuvent apparaître telles que pleurésie, myosite, myocardite ou péricardite suivie d’une cardiomyopathie dilatée, infarctus du myocarde ou choc toxique. La méningite, l’encéphalite, la myélite ainsi que la polyradiculonévrite de Guillain-Barré figurent au nombre d’autres complications sévères.

En France, la grippe saisonnière est à l’origine de plusieurs dizaines de milliers d’hospitalisations par an. Chaque année, au minimum 4000 décès sont dus à la grippe.

Vaccins contre la grippe

Les vaccins contre la grippe contiennent les protéines de surface des 4 souches virales considérées comme les plus probables de circuler pendant l’hiver dans l’hémisphère nord. Ils ne contiennent pas de sel d’aluminium, ni de mercure. Depuis plusieurs années, deux vaccins supplémentaires sont disponibles : un vaccin nasal vivant atténué pour utilisation entre 2 et 11 ans (voire 17 ans, sauf contre-indications) et un vaccin fragmenté hautement dosé destiné aux plus de 64 ans.

La HAS recommande pour la saison 2023-2024, la vaccination de tous les enfants à partir de 2 ans. On ne sait pas encore si le vaccin nasal sera disponible ou si les vaccins anti-grippaux seront remboursés.

Pour rester efficace, la vaccination doit être répétée chaque année, même lorsque les virus en circulation et les vaccins ne changent pas.

Recommandations pour toutes et tous

La vaccination reste la prévention la plus simple, efficace et économique pour se protéger soi-même et son entourage de la grippe et de ses complications. Pendant la pandémie actuelle du COVID-19, une forte hausse du nombre de cas pourrait conduire à une saturation du secteur stationnaire de notre système de santé. Or, il est possible de réduire la charge de morbidité en hiver grâce à des mesures de précaution simples, à une bonne hygiène et à la vaccination contre la grippe saisonnière. La vaccination est recommandée à toutes les personnes présentant un risque accru de complications, ainsi qu’aux personnes qui sont régulièrement en contact avec celles-ci, y compris les proches et les professionnels de santé. Il est recommandé de se faire vacciner entre la mi-octobre et le début de la vague de grippe.

Recommandations pour personnes à risque accru de complications

  • les personnes de 65 ans et plus
  • les personnes (dès l’âge de 6 mois) avec l’une des maladies chroniques suivantes:
    • maladies cardiaques
    • maladies pulmonaires (par exemple, asthme)
    • troubles métaboliques affectant les fonctions cardiaque, pulmonaire ou rénale (par exemple, diabète ou obésité morbide, IMC >= 40)
    • troubles neurologiques (par exemple, maladie de Parkinson, troubles cérébrovasculaires) ou de l’appareil locomoteur affectant les fonctions cardiaque, pulmonaire ou rénale)
    • hépatopathies ou insuffisance rénale
    • asplénie ou trouble fonctionnel de la rate (y compris hémoglobinopathie)
    • immunodéficience (par exemple, infection VIH, cancer, thérapie immunosuppressive)
  • les femmes enceintes ou ayant accouché au cours des 4 semaines précédentes
  • les enfants nés prématurément (nés avant la 33esemaine ou avec un poids inférieur à 1500g à la naissance) dès l’âge de 6 mois pendant les deux premiers hivers suivant la naissance
  • les résidents des maisons de soins et des établissements pour patients atteints de maladies chroniques
  • enfin, depuis cette année, tous les enfants et adolescents de moins de 18 ans

Recommandations pour personnes à risque accru d'exposition et/ou de transmission

  1. Personnel médical et personnel soignant
  2. Entourage familial des personnes à risque élevé de complications

Degré de protection des vaccins contre la grippe

Si les antigènes contenus dans le vaccin correspondent aux virus en circulation, la vaccination offre aux enfants et adultes en bonne santé une protection efficace. Selon la saison et selon les personnes vaccinées, les études estiment l’efficacité de 20 à 80%. Pour un certain nombre de personnes faisant partie d’un groupe à risque, et notamment chez les personnes âgées, la vaccination contre la grippe est moins efficace mais permet toutefois de réduire la morbidité et la mortalité grippale.

Effets secondaires connus des vaccins contre la grippe

La vaccination antigrippale est très sûre. Ses effets sont connus et, depuis 1945, plusieurs milliards de doses ont été administrées dans le monde entier. Tous les vaccins antigrippaux utilisés en Suisse à l’heure actuelle sont inactivés, ils ne contiennent donc pas de virus infectieux de nature à provoquer une grippe, mais uniquement les antigènes de trois souches de virus de la grippe momentanément en circulation (une souche de chacun des virus A/H1N1, A/H3N2 et Influenza B).

L’effet secondaire potentiel le plus fréquent est, chez 10 à 40% des personnes vaccinées, une légère réaction locale au point d’injection, qui s’estompe au bout de quelques heures à deux jours, sans thérapie. On observe des symptômes généraux sans gravité tels que fièvre, nausées, douleurs musculaires, articulaires et céphalées, ainsi que d’autres symptômes grippaux chez 5 à 10% des personnes vaccinées.

Les réactions graves de type allergique – angio-œdème, asthme, anaphylaxie – sont très rares (moins de 1 cas pour 10'000 vaccinés) et s’expliquent en général par une hypersensibilité aux protéines de l’œuf de poule. Des phénomènes indésirables neurologiques, par exemple un syndrome de Guillain-Barré (SGB), sont également très rares.

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